

Chefs d'oeuvre
de la collection
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Depuis sa rencontre avec Marie-Thérèse Walter, Picasso introduit dans ses peintures un nouveau langage pictural. Représentée à l'aide de formes simplifiées et de volumes arrondis, Marie-Thérèse est reconnaissable à ses cheveux blonds et à ses deux seins bien ronds. Assise dans un fauteuil, à la manière des portraits classiques, elle regarde devant elle. Bien que l'on sache que Picasso peignait plutôt de mémoire et sans séance de pose, faut-il imaginer qu'elle fixe le peintre dans l'atelier ou a-t-elle plutôt le regard perdu dans le vague, distraite de la lecture dans laquelle elle était plongée ? La confusion des plans entre le corps, le fauteuil et le cadre transparent, opère une fusion des différents éléments du tableau: cette juxtaposition des plans qui crée une nouvelle perspective est typique de la réinterprétation du cubisme par Picasso dans les années 1930. Un axe vertical sépare le tableau: l'alternance des nuances violette, vertes, rouges et jaunes crée un relief dans la confusion des volumes et participe à l'effet vaporeux de la rêverie littéraire.